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Un flou qui me plait.
RépondreSupprimerOrepuk, je suis désolée, cette photo n'a rien de flou, elle est nette.
RépondreSupprimerSi tu la vois floue, il y a un problème quelque part...
Cette photo me plait bien. De toutes tes séries c'est celle là qui m'intéresse le plus. Le sujet est original, il évoque à la fois l'ouverture vers l'ailleurs avec les fenêtres, les reflets ouvrent des perspectives qui ne sont pas bien définies mais qui semblent se matérialiser comme dans un rêve. Il y a l'intime et l'intérieur, en nous donnant à voir au travers d'une vitre, chez les gens, tu crées une situation de voyeurisme assez confortable. Après tout qui n'a jamais regardez au travers d'une vitre ou d'un carreau, par curiosité? Et finalement c'est ça qui me plait dans cette série, c'est sa capacité à aiguiser la curiosité. Même lorsqu'on ne voit rien, on a l'impression de voir quelque chose.
RépondreSupprimerIci, le rideau (drap ?) prend la forme d'un voile avec le reflet de l'immeuble, et cela crée une impression de flottement. Belle luminosité et beaux pastels, bon cadrage.
Merci beaucoup Benjamin!
RépondreSupprimerJe pense aussi que c'est un drap...
Ce qui me plaisait ici, c'est la rose du jardinet qui surgit entre les roses imprimées comme pour se rassurer...
Je remets ci-dessous le texte d'introduction que j'avais écrit pour cette série qui est toujours visible dans mes liens...
Les rues sont remplies de scènes offertes aux regards - sas entre intimités et passants, autels aux voiles blancs, espaces entre-deux où les figurants favoris sont les plantes, parfois choyées, souvent oubliées, dépérissantes ou mortes. Il y a aussi les vases et potiches avec ou sans fleurs, bouquets reçus et mis de côté «parce qu’ils sont mieux à la lumière». Recouverts de poussière, ils momifient. On trouve de tout, des objets parfois des plus étranges. La crasse, les insectes prisonniers des toiles d’araignée se font la part belle dans ces décors, et que dire des reflets parfois agaçants ou bienvenus selon l’angle dont on les observe. Il faut une part d’audace pour photographier cet «art brut» car il relève de l’interdit. Les regards réprobateurs et les invectives des gens sont courants. Les fenêtres sont des aguicheuses que l’on n’a pas le droit de regarder avec insistance. Je suis attirée par ces décors à l’abandon où suintent mélancolie et désespoir...
31 mai 2010